Une histoire humaine.

Je suis la petite fille d’un agriculteur. Mes parents ont émigrés en côte d’ivoire, je suis née à Abidjan. Les premières vacances de mon enfance, je les passerai au sud du Liban. Là-bas, à l’aube, mon grand père paternel me réveillait, je traînais des pieds pour l’accompagner aux plantations d’orangers, de citronniers, de bananiers et d’oliviers. Les premières fois étaient difficiles. Je me recouchais souvent en rentrant. J’ai fini par apprécier. La douceur des matins, le bruit de la nature, marcher au milieu des orangers et des oliviers sont devenus la parenthèse enchantée de ma vie. Il parlait peu. C’était merveilleux. Je suis une citadine: Abidjan, Beyrouth et Paris. Plus jeune, j’avais une idée bien précise de ce qu’était le beau: La sophistication, l’accumulation et le paraître. J’étais catégorique. Tout ce que n’était pas ma mère. Une femme simple, qui n’avait pas le désir de posséder, elle était dans l’être. En grandissant, j’ai appris à me désencombrer, à ne garder que l’essentiel et à être moins binaire. J’ai pris goût à l’exploration, à arrêter le temps et respirer dans la nature.



Ulap est l’acronyme de Une Libanaise à Paris.


Je vis à Paris. Je marche tous les jours. Le matin, je traverse la seine pour aller travailler. Je m’émerveille des quatre saisons dans le jardin des tuileries, Je lève la tête et mesure le privilège de vivre ma vie dans un état de droit. Ma base est ici, j’explore le monde et je reviens. Je rêve d’une petite maison dans le sud ouest de la France, cachée dans les terres mais pas trop loin de l’océan. L’iode est vivifiant. Il y a quelques années, j’ai fait un burn-out , je me suis relevée sur une planche de surf.



Le déclic et le temps
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C’est drôle quand j’y pense. J’étais au bord de l’océan, la lumière était plus belle que dorée. Je voulais faire une photo. J’ai touché ma tête, j’ai senti les frisottis de devant. Je me suis vue en train de me lever, aller au cabanon, prendre une brosse et un sèche cheveu et lisser ma frange… lunaire quand on est à la plage. A cette période là, je ne connaissais pas vraiment la nature de mes cheveux. J’ai passé ma vie, et cela dès l’adolescence à les traiter pour les avoir lisses. Je n’ai pas fait la photo et je ne les ai pas lisser. J’étais avec moi même. J’ai décidé de les laisser tranquille trois semaines. Je les nourrissais à l’huile d’olive de la cuisine, comme faisait ma maman, certains soirs je dormais avec, heureusement que j’étais seule. La journée, rien. Ils n’étaient pas beaux. Je ne les aimais pas. Et peu importe, je voulais profiter de mes vacances sans me soucier des frisottis.

Les mois passaient sans aucun traitement à la kératine. Je découvre la nature de mes cheveux, ils sont bouclés. Franchement, je ne ressemblais à rien. Des racines bouclés, des pointes raides, chaque mèche avait une texture différente. J’ai commencé à suivre les routines de l’industrie de la beauté, beaucoup trop de produits et d’étapes. Je voulais prendre soin de mes cheveux, mais il fallait que ce soit simple. En même temps, l’odeur de l’huile d’olive de ma cuisine sur ma tête m’insupportait. L’huile de Ricin était beaucoup trop collante. L’huile de coco finissait par me sécher les cheveux.<br>C’est ainsi que je me suis mise à penser « Le concentré » Une huile couteau suisse qui nourrirait mes cheveux toutes saisons confondues et peu importe leur état sans jamais les alourdir.

La transformation

J’ai acheté des fioles et j’ai choisi comme base l’huile d’olive qui nourrit en profondeur, l’huile de graine de Broccoli* qui imite parfaitement le silicone sans étouffer le cheveu et les macérats de Thym et de laurier pour leur action purifiante. J’aime le propre :). A cela, j’ajoutais d’autres huiles comme le macadamia, le jojoba et l’huile de coco… Chaque semaine, je dosais à la cuillère et notait mon ressenti immédiat ainsi que l’état de mes cheveux les jours suivant.

L’expérience

Je variais les applications en fonction de l’état de mes cheveux. En bain d’huile, en pré shampoing, massage crânien ou uniquement les pointes. Je n’avais pas de routine précise. J’adaptais les soins à mon quotidien. Au fil des mois, mes cheveux respiraient la santé. Ils étaient souples, brillants et épais. Je les trouvais naturellement beaux. Mon entourage aussi. Mes amies me demandaient si j’avais une marque à recommander. J’ai préparé quelques fioles. J’avais peur, nous n’avions pas la même nature de cheveux. Une était blonde peroxydée et l’autre brune aux cheveux très fins. Elles ont aimés et me voilà en train de faire des petites fioles à mes copines. Sur les réseaux sociaux, je suis sollicité pour la campagne d’une grande marque de shampooing. Le shampoing en question est composé de sulfates agressifs et d’autres substances toxiques. En refusant la campagne, je me prive d’une certaine somme d’argent. Je ne suis pas rentière, mais je ne me vois pas vanter les mérites d’un produit que je ne mettrai jamais sur ma tête. L’idée de Philia se concrétise dans ma tête. Je vois « Le concentré » dans toutes les salles de bain. On l’utilise en Famille. Il ne sera pas un produit de beauté, mais un SOIN.

La concrétisation

J’ai tapé sur Google « Laboratoire cosmétique bio et naturel en France ». J’ai rencontré trois laboratoires. J’ai choisi mon laboratoire partenaire. Je leur ai transmis mes fioles. Deux ans durant, nous avons ajusté la composition. L’équipe a été admirable jusqu’au choix du parfum naturel. Je voulais qu’il sente le maquis corse, le vert, le propre. J’ai toutes les fioles. Je suis fière de vous présenter « le concentré ». J’ai hâte de vous accompagner et de vous voir prendre soin de vous avec Philia. On développera d’autres produits et cela prendra le temps nécessaire. Dans le beau, ce qui reste n’est pas le paraître mais l’être. Je l’ai appris de ma maman, et cela s’applique à nos cheveux.

PS: je n’ai pas fait de brushing depuis 3 ans mais je ne m’interdis rien. :)

Samar Seraqui de Buttafoco.

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